Chers visiteurs,
Regardez bien cette magnifique photo et le texte écrit au bas... Et si vous désirez le bonheur, soyez sûrs qu'il passe uniquement par l'acceptation de la faiblesse... ma faiblesse, ta faiblesse, notre faiblesse humaine et la faiblesse de tout ce qui existe sous le ciel, en tant que Création du Bon Dieu, tristement marquée par la Chute des premiers hommes.
Notre monde rejette de plus en plus la faiblesse, et pourtant on semble aussi la redécouvrir comme un trésor... un trésor fragile ! Elle fait partie de tout ce qui a le plus de valeur dans nos vies : dans l'amitié, dans l'amour, dans chaque élément de notre quotidien, où que nous vivions sur cette terre. La faiblesse de l'embryon, du nouveau-né, la fragilité de la nature, l'incertitude de l'avenir. Notre condition humaine est pétrie de faiblesse, et la véritable "humanité" consiste à prendre en compte cette faiblesse et savoir en découvrir toute la richesse. Dieu Lui-même s'est fait faible et vulnérable en devenant Homme en Jésus, et Il nous a montré tout au long de sa vie que les petits et les faibles avaient une place privilégiée dans son Coeur, et que le fait de se reconnaître faible et pécheur était la condition pour être capable d'entrer dans son Royaume, qui n'a pas les mêmes lois que le monde d'ici-bas, qui exalte la force et le succès, et laisse tant de personnes sur le bas-côté.
J'aime répéter cette "Béatitude" un peu originale : "Heureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière !". On pourrait dire aussi "Heureux les faibles, car ils pourront être puissants"... La plus grande des vertus de ce monde (et du monde d'en haut) est l'humilité. Elle est la vertu des "faibles", qui sont les seuls vraiment forts. Si chacun restait à sa place de créature petite et limitée, alors le monde pourrait être beaucoup plus beau et vivable. Malheureusement, les désirs immérités de grandeur et de pouvoir sont capables de tout déformer ! J'ai remarqué que les vrais "grands de ce monde" (je pense à Gandhi, à Mère Térésa, à certaines grandes figures politiques qui ont marqué leur génération, et bien sûr à tous les saints et saintes de l'Eglise) ont en commun d'avoir su rester très humbles, avant, pendant et après leur mission concrète parmi nous (même s'ils n'ont pas été "parfaits" sur toute la ligne, et heureusement, puisque Dieu seul est parfait !).
Alors vous allez me dire "D'accord, c'est bien beau la faiblesse, mais comment peut-elle se changer en force ?"... C'est là qu'est toute la question, et tout le travail des serviteurs de Dieu et des hommes et femmes de bonne volonté : permettre au faible, à l'écrasé (et à nous-même aussi), de révéler toute sa grandeur et sa force. C'est là qu'intervient la véritable "évangélisation" - qui n'est pas d'imposer telle ou telle religion - mais qui consiste à déterrer les pépites d'une âme humaine défigurée par le mal ou la douleur. Pour qu'à travers ses failles béantes (et seulement de cette manière), les rayons de lumière de la Vie puissent commencer à filtrer et à guérir tous les endroits de noirceur. Et cela se produit uniquement par l'Amour mis en actes... le vrai, le pur, le total Amour, qui ne trouve ses racines qu'en Dieu-Amour, révélé en son Fils Jésus. Et, bien heureusement, cet Esprit d'Amour "souffle où Il veut", sur la femme catholique bourgeoise comme sur le plus grand athée militant et bouffeur de curés... Merci mon Dieu, de répandre ton Esprit sur toute chair, sans limite de temps ni d'espace ! Sinon la terre serait totalement invivable... or, effectivement, nous y vivons encore, même si c'est souvent de l'ordre de la "survie", dans les temps actuels.
Saint Paul dit, à la fin de la Bible, dans ses lettres, "C'est lorsque je suis faible, qu'alors je suis fort"... Nous avons toute notre vie pour apprendre à accepter nos faiblesses et ouvrir notre coeur à l'autre, quel qu'il soit, et surtout quand il nous dérange à première vue - c'est-à-dire, la plupart du temps, lorsqu'il nous renvoie à nos propres incapacités ! Alors, et alors seulement, jaillira le vrai Amour et sa force, qui "déplace les montagnes" ! Mais pouvons-nous y arriver, sans l'appui du Bon Dieu ? Je ne le pense pas. C'est Lui qui est l'auteur de tout ce qui est bon et beau dans nos vies... Pourquoi se priver de son aide précieuse ? Mais, bien sûr, notre liberté est suprême et Dieu la respecte infiniment : vivons comme il nous semble bon ! Et "humanisons" le monde, grâce à nos faiblesses...
Bien à vous,
Estelle*.